jeudi 16 juillet 2015

Psychologie et histoire propre - réponse

Je rejoins Cédric sur l'importance de la question de la rationalité dans la théologie. 

Le Seigneur est par définition au-delà de toute appréhension par la raison, puisqu'Il est avant tout l'Insaisissable. Comment comprendre par la raison le point initial de notre relation à Dieu qui est qu'Il veuille, et même qu'il cherche par tous les moyens possibles – tout en respectant notre liberté - à entrer en relation avec nous, qui sommes si faibles à tous les égards?

Le premier mystère, fondateur pour tous les croyants, est l'amour de Dieu. A partir de ce point cardinal, qu'il est difficile de passer par le filtre de la raison notre relation à Dieu, Kierkegaard nous dirait que ce serait transformer une lettre d'amour en un essai philosophique, je dirais si j'osais en recette de cuisine : pour une bonne relation a Dieu prenez des concepts philosophiques, un zeste d’humilité, quelques grammes de prières, et une grande dose de lecture des Écritures. C'est partiellement vrai, mais le sentiment de la présence de Dieu est d'une autre nature.

Je dirais, avec d'autres théologiens protestants, que la foi est une expérience personnelle qui ne peut être dissociée de l'histoire personnelle mais dont on doit s'efforcer de rendre compte rationnellement, et, avec Luther, que le bon théologien est celui qui engage sa personne entière dans ses propos de peur qu'un fossé ne se creuse entre la théologie et la réalité.

Helena Vicario

1 commentaire:

  1. Je me retrouve dans tes propos Helena - pas très étonnant en soi. Parfois j'essaie de faire l'effort de vivre un oecuménisme incarné, car c'est un élément important pour ma foi. Mais ce n'est point facile - est ce que je parle des autres confessions chrétiennes de façon respectueusse même quand ils ne sont pas là? c'est un réel défi, et il me faut encore pas mal d'entrainement!

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