jeudi 16 juillet 2015

Une terre sainte?



"Si donc tu présentes ton offrande à l'autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi,laisse là ton offrande devant l'autel, et va d'abord te réconcilier avec ton frère; puis, viens présenter ton offrande." Mt 5,23-24


Après les visites aux principaux lieux de prières chrétiens, y compris l’église du Saint Sépulcre et celle de la Nativité, j'ai pu mesurer a quel point la division des chrétiens constitue un scandale pour le monde. Entrer dans ces lieux qui commémorent pour nous la naissance, la vie et la mort de notre Seigneur, c'est entrer dans un espace marque par le conflit, la méfiance et les rivalités sans fin. C'est entrer dans un lieu ou les effets de la désobéissance au commandement du Christ de parvenir a l’unité parfaite (Jn 17,21) sont la fois visibles et douloureux.

Le mouvement œcuménique a certainement fait faire des progrès considérables et j'ai pu en bénéficier largement dans ma vie de foi. Comment aurais-je pu sans ce mouvement avoir ces échanges multiples et profonds avec des chrétiens appartenant à d'autres Églises ? 

Mais cela ne suffit pas. Dans un monde déchiré par la guerre et les conflits, dans un monde où la religion est perçue comme un obstacle à la paix, dans une terre largement imbibée de sang comme c'est le cas d’Israël, on attend un autre témoignage des chrétiens.

Le témoignage attendu est celui d’une religion, d'un rapport au monde, où la relation au frère, à la sœur, au visage qui fait irruption dans ma vie, est première. 

Nous le croyons, Dieu s'est fait pauvre et serviteur pour que nous ayons d'abord le souci des êtres humains, du service et de la communion, avant le souci du sacré.

Béni soit le lieu où cette vérité se déploie.

Helena Vicario

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