samedi 4 juillet 2015

De pauvres bergers...



Aujourd'hui, visite de Bethléem. La lecture de l'office du milieu du jour est dans la droite ligne de ce que j'ai pu observer et vivre : "Tous les peuples de la terre sauront que le Seigneur est Dieu et qu'il n'y en a pas d'autre. Alors votre cœur sera tout entier au Seigneur notre Dieu, observant ses lois et gardant ses commandements" (1R 8,60-61).
 Nous avons commencé par la visite du champ des bergers où les anges se sont manifestés pour annoncer la naissance du Sauveur (Lc 2) puis avons continué par l'église de la Nativité en pleine restauration. Mon sentiment à la sortie est double.
Le premier est que vraiment tous les peuples de la terre sont là : bien sûr notre groupe venant de pays très différents (Nouvelle Zélande, Etats-Unis, Canada, Chili, France) mais aussi tous les groupes venant dans l'église de la Nativité : Ethiopie, Inde, une femme voilée… Oui, tous les peuples sont venus adorer Jésus, Dieu fait homme, qui a pris la condition de serviteur et qui s'est abaissé (Ph 2). La foi de ces hommes et de ces femmes qui viennent se prosterner est saisissante et nous entraine automatiquement dans ce même sentiment d'adoration.
Le second est d'avoir pu vivre ce que Jésus, Marie et Joseph ont pu vivre… A l'époque, les étables étaient des caves et non des bâtiments. La sainte Famille devait être entourée par de nombreux animaux avec une chaleur impressionnante, très peu de place. Les pèlerins dans ce lieu tout petit (qui est bel et bien une cave) sont nombreux et on se bouscule, on se frôle, on se gêne. La seule bouffée de fraicheur est en se prosternant sur le lieu présumé de la naissance de Jésus, et encore… le garde nous demande de nous dépêcher. Le Peuple de Dieu est là, son cœur bat à l'unisson de l'Amour de Dieu et il attend des bergers pour le guider et le servir, des pasteurs sachant se laisser guider par Dieu lui-même et qui ont l'odeur du troupeau comme le demande le pape François. La bouffée de fraîcheur est brève mais remplie d'Esprit Saint pour continuer à nous aider à cheminer avec nos pauvretés.

                                                                                                                      Nicolas

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