« Et le roi leur répondra: Je vous le dis en vérité, toutes les fois
que vous avez fait ces choses à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à
moi que vous les avez faites. » Mt 25,40
Il est tellement
facile ici, en plein milieu du conflit israélo-palestinien d’oublier les
personnes. D’adhérer à un discours que ce soit celui du camp israélien ou celui
du camp palestinien et d’oublier que derrière le mot adversaire habitent tant
de femmes, d’hommes et d’enfants. Il est facile d’oublier que les chiffres, les statistiques démographiques,
les faits historiques, les provocations et même les actes violents n’ont pu
avoir raison de cette vie que l’on rencontre partout : des parents qui
s’inquiètent pour leurs enfants, des couples qui veulent vivre leur amour, des
enfants qui jouent dans la rue.
Il est facile d’oublier que toutes les
ressources investies dans les armes ou dans la haine ne peuvent briser l’hospitalité
vécue ici dans son sens le plus vrai, le plus intense, le plus intime. Quand je
sais ce que peut couter un sourire quand on ignore de quoi demain sera fait, je
ne peux que rendre grâce au Seigneur de la moisson de sourires et de la
bienveillance que j’ai récolte ici pendant ce séjour. Je m’émerveille, dans une
terre déchirée par le conflit de la bonté des personnes de tous les horizons.
Si je dois
prendre parti dans ce conflit, je prends parti pour les gens simples d’un côté et de l’autre du mur. Je prends parti pour ces familles, pour ces hommes et ces
femmes qui arrachent au temps et aux violences, la grande victoire d’une vie
banale : un travail, un foyer, quelques rêves, et le miracle quotidien
d’un rire ou d’un chant.
Je prends parti
pour les petits, quels qu’ils soient ou qu’ils se trouvent, car, je le crois
fermement, ce sont eux qui l’emporteront.
Helena
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