Un séjour en Terre Sainte, même
si nous ne nous en rendons pas compte immédiatement, renouvelle profondément notre
lecture de la Bible. La Parole que nous entendons retentit alors dans des
lieux, des espaces qui ne dépendent plus de notre imagination mais cette Parole
résonne de manière différente dans un lieu concret et dans notre chair. Je vais essayer
de donner un exemple.
Hier, nous étions sur le Mont des
Oliviers. Au sommet, se situe la chapelle de l'Ascension (Ac 1), où se situe
maintenant une mosquée mais où la chapelle reste accessible moyennant quelques
shekels. Rien de très exceptionnel dans cette chapelle si ce n'est le calme,
calme régnant sur tout le Mont des Oliviers, ce qui peut expliquer pourquoi Jésus
aimait y venir, loin du tumulte de Jérusalem. Ce qui m'a frappé est qu'elle se
situe au sommet du Mont et que, faisant abstraction des bâtiments existant aujourd'hui,
on voit véritablement tous les alentours. Les apôtres ont vu les territoires où
Jésus leur demandait d'être témoin : "à Jérusalem, dans toute la Judée et
la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre" (Ac 1,8). Quel vertige !
Juste à côté se trouve l'église
du Pater noster, où nous pouvons lire
dans de très nombreuses langues cette magnifique prière que Jésus nous a
laissée, signe que l'œuvre des apôtres et de nos églises a atteint les
extrémités de la terre et qu'elle est bel et bien une œuvre de Dieu (Ac
5,34-39) :
"Un homme se leva dans le Sanhédrin: c’était un
Pharisien du nom de Gamaliel, un docteur de la Loi estimé de tout le peuple. Il
ordonna de faire sortir un instant les prévenus, puis il déclara:
"Israélites, prenez bien garde à ce que vous allez faire dans le cas de
ces gens. Ces derniers temps, on a vu surgir Theudas: il prétendait être
quelqu’un et avait rallié environ quatre cents hommes; lui-même a été tué, tous
ceux qui l’avaient suivi se sont débandés, et il n’en est rien resté. On a vu
surgir ensuite Judas le Galiléen, à l’époque du recensement: il avait soulevé
du monde à sa suite; lui aussi a péri, et tous ceux qui l’avaient suivi se sont
dispersés. Alors, je vous le dis, ne vous occupez donc plus de ces gens et
laissez-les aller! Si c’est des hommes en effet que vient leur résolution ou
leur entreprise, elle disparaîtra d’elle-même ; si c’est de Dieu, vous ne
pourrez pas les faire disparaître. N’allez pas risquer de vous trouver en
guerre avec Dieu!"
Cette expérience m'a profondément marqué. Et moi, suis-je témoin des
merveilles que le Christ fait dans ma vie aux périphéries (cf. le pape François) ? Oh, sans aller
bien loin, dans ma familles ? Mes amis proches qui ne croient pas ? Le Christ a
promis l'Esprit Saint à ses apôtres, je l'ai reçu en abondance… Est-ce que je me laisse
guider suffisamment par lui ou plutôt est-ce que je sais être à son écoute ou est-ce que je
n'entend que ce qui m'arrange et qui me rassure ?
Nicolas
Merci Nicolas de nous avoir pris avec toi pour ce séjour au mont des oliviers, lourd d'histoire mais empreint surtout de la promesse de l'évangile. Nous disons ensemble le Notre Père avec Celui dont la bonne nouvelle est à partager jusqu'aux extrémités de la terre, et qui a promis qu'il sera avec nous, jusqu'à la fin des temps.
RépondreSupprimerMerci aussi pour le clin d’œil aux chrétiens du Vietnam
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