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vendredi 17 juillet 2015

"Oui, il est bon, il est doux pour des frères de vivre ensemble et d'être unis !"


Le Mont Hermon (enneigé en hiver) donne naissance à un des trois cours d'eau constituant le Jourdain et qui permet d'approvisionner tout Israël, dont Jérusalem (Sion), en eau par un pompage dans le lac de Tibériade.

01 Oui, il est bon, il est doux pour des frères de vivre ensemble et d'être unis !
02 On dirait un baume précieux, un parfum sur la tête, qui descend sur la barbe, la barbe d'Aaron, qui descend sur le bord de son vêtement.
03 On dirait la rosée de l'Hermon qui descend sur les collines de Sion. C'est là que le Seigneur envoie la bénédiction, la vie pour toujours. (Ps 132)

De retour de Galilée, voilà mes premières impressions. J'ai été frappé par les distances parcourues par Jésus et ses disciples. Les passages se succèdent à vitesse grand V dans les Evangiles mais les distances entre les lieux ne sont pas négligeables. Ainsi, Jésus passait beaucoup de temps informel à marcher, discuter, vivre avec ses disciples. Ses disciples le voyaient vivre, agir, parler, choisir. 
Cheminer vers l'unité passe par cela : se côtoyer, passer du temps ensemble dans les joies et les frottements de la vie quotidienne, dans l'amour fraternel et la miséricorde sans cesse renouvelée, dans les différences, les discussions où chacun garde sa position, sa particularité, sa richesse. Ce que nous vivons ici ! Une certitude reste : celle d'être tous aimés et sauvés par Dieu, celle de la présence de Jésus qui nous a assuré de sa présence jusqu'à la fin des temps et d'être ainsi ré-unis autour du Verbe de Dieu, Celui que nous voulons suivre et à qui nous voulons donner notre vie. 

                                                                                                                      Nicolas

Le feu de la colère

« Heureux serez-vous quand les hommes vous insulteront et vous persécuteront, lorsqu'ils répandront toutes sortes de calomnies sur votre compte à cause de moi. Oui, réjouissez-vous alors et soyez heureux, car une magnifique récompense vous attend dans les cieux. Car vous serez ainsi comme les prophètes d'autrefois: eux aussi ont été persécutés avant vous de la même manière. » Mt 5,11-12

Photo des vitraux brûlés dans l'incendie de l’église commémorant la multiplication des pains


L’église commémorant la multiplication des pains a été brûlée par des fondamentalistes juifs, il y a à peine deux semaines. On y entre avec une certaine émotion qui vous prend à la gorge et une question surgit : qu'est ce qui maintient ici les moines et les sœurs bénédictins alors que leur vie est en danger ?

Je m'attendais à y voir des surhommes et des femmes fortes défiant le menaces dans un lieu clôturé et gardé. J'y croise des hommes et des femmes simples dans un espace encore ouvert à tous vents. Dans leur regard un mélange émouvant de douceur, de peur et d'espoir.

Un moine vient nous accueillir. Notre guide, chrétienne arabe, chante un chant liturgique bizantin dans l'Eglise recueillie. Dans ce chant, des échos de la résistance de la beauté face à la barbarie. 

J'essaie de prier. Je ne peux pas. L'odeur de brûlé qui imprègne toute l’église embrase mon cœur de colère contre ceux qui commettent des violences au nom de Dieu.

J'ai tellement à apprendre de ces frères, de ces sœurs qui vaquent à leurs humbles occupations sans que l'incendie qui a tout ravagé n'ait pu entamer leur charité.

Helena Vicario