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lundi 27 juillet 2015

Je prends parti


« Et le roi leur répondra: Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous les avez faites. » Mt 25,40

Il est tellement facile ici, en plein milieu du conflit israélo-palestinien d’oublier les personnes. D’adhérer à un discours que ce soit celui du camp israélien ou celui du camp palestinien et d’oublier que derrière le mot adversaire habitent tant de femmes, d’hommes et d’enfants. Il est facile d’oublier que les  chiffres, les statistiques démographiques, les faits historiques, les provocations et même les actes violents n’ont pu avoir raison de cette vie que l’on rencontre partout : des parents qui s’inquiètent pour leurs enfants, des couples qui veulent vivre leur amour, des enfants qui jouent dans la rue.

Il est facile d’oublier que toutes les ressources investies dans les armes ou dans la haine ne peuvent briser l’hospitalité vécue ici dans son sens le plus vrai, le plus intense, le plus intime. Quand je sais ce que peut couter un sourire quand on ignore de quoi demain sera fait, je ne peux que rendre grâce au Seigneur de la moisson de sourires et de la bienveillance que j’ai récolte ici pendant ce séjour. Je m’émerveille, dans une terre déchirée par le conflit de la bonté des personnes de tous les horizons.

Si je dois prendre parti dans ce conflit, je prends parti pour les gens simples d’un côté et de l’autre du mur. Je prends parti pour ces familles, pour ces hommes et ces femmes qui arrachent au temps et aux violences, la grande victoire d’une vie banale : un travail, un foyer, quelques rêves, et le miracle quotidien d’un rire ou d’un chant.

Je prends parti pour les petits, quels qu’ils soient ou qu’ils se trouvent, car, je le crois fermement, ce sont eux qui l’emporteront.

Helena   

samedi 11 juillet 2015

Shalom Sabbat!




"Mais le septième jour est le sabbat consacré à l'Eternel, ton Dieu: tu ne feras aucune œuvre, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bœuf, ni ton âne, ni aucune de tes bêtes, ni ton étranger qui est dans tes portes, afin que ton serviteur et ta servante se reposent comme toi " Dt 5,14
 
J’ai été si heureuse de pouvoir accueillir le sabbat hier soir dans une maison juive. J’aime cette notion si chère au judaïsme d’habiter le temps, de voir le temps comme malléable, souple, influençable, plutôt que comme quelque chose que nous subissons. De fait, dans notre expérience quotidienne, le temps n’est pas constant, il s’étire dans les moments de tristesse, et s’accélère dans une sorte de danse effrénée lorsque nous sommes heureux…

Le sabbat vient, à la fin de la semaine, pour nous rappeler que le temps n’est pas unique, uniforme, qu’il y a des qualités de temps différents : du temps quotidien absorbe par le travail au temps des vacances qui semble se dérouler dans une douceur infinie.

Le temps du shabbat vient nous rappeler que Dieu, lors de la création, n’a pas seulement confié à l’homme et la femme la terre mais aussi le temps, qu’il a créé au premier jour. L’homme, la femme comme les gardiens non seulement du paradis mais aussi du temps.

C’est le sens, je pense, de cette prière du vendredi soir où celui qui prie accueille le soir qui tombe et le transforme en shabbat c’est-à-dire en un temps tourné vers le Seigneur, vers les autres, que les juifs remplissent de prières, de partage, de joie, de repos, de silence, faisant de ce jour différent aux autres un chef d’œuvre spirituel…

Ce soir viendra l’heure de refermer par la prière cette lucarne de sérénité et de quiétude, pour reprendre les activités quotidiennes. D’ici là, je vous souhaite un Shalom Sabbat, un sabbat de paix.

Helena Vicario