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jeudi 30 juillet 2015

Départ d’Israël – derniers poèmes

Me voici arrivée à la fin de mon parcours dans ce pays, sur les traces de Celui qui nous précède en tout. Dans quelques heures, je quitterai l’aéroport de Tel -Aviv, dans mes bagages : la beauté de cette terre, des rencontres, des lieux visites. Dans mon cœur, de multiples conversions, à l’unité, au pacifisme, à l’écologie: un tremblement de terre m’aurait moins déplacée...

Alors que je cherche dans ma chambre désespérément à fermer ma valise, une seule pensée peut me consoler de la fin du voyage, c’est celle de la communauté que nous avons formée ici dans ce blog, celle d’une communion au-delà des frontières. 

Merci à vous tous qui avez suivi ce blog, à vous tous qui nous avez soutenu. Merci à l’Association pour l’unité des chrétiens et en particulier à Jane Stranz et au père Franck Lemaitre d’avoir rendu ce rêve possible. Merci!

En guise d’au-revoir, je vous laisse quatre petits poèmes que j’ai écrit pendant mon séjour, j’espère que nos routes se croiseront à nouveau,

Que le Seigneur vous garde,                           
Helena Vicario

Je suis venue avec un sac plein de questions sur moi, sur ma vie, sur Ta volonté pour moi. Je voulais avoir au retour un sac de réponses sans me rendre compte qu’elles pèseraient peut être plus lourd que me les questions. Tu m’as dit de poser le sac, de m’asseoir, de passer un temps avec Toi. Je me suis levée, reposée et je me suis remise à marcher. J’ai oublié mon sac au pied du banc.   

II
Un visage buriné par le temps. Des yeux bleus ouvrent le monde. Où est la Croix perdue sinon sur la face d’un pèlerin ? - Ecrit à l’église du Saint Sépulcre, Jérusalem

III
Que peut faire contre le mur ce Christ à peine sorti de l’adolescence, qui se repose un instant sur la paroi de l’église ?
Poser son regard de douceur sur chacun des visiteurs.
Ecrit au Monastère de l’Emmanuel à Bethleem au pied du Mur.

IV
La solitude est un olivier courbe qui abrite dans ses branches une lune à peine née et au creux de la plus petite de ses feuilles la terre, qui retient son souffle.
Ecrit au Mont des Oliviers, Jérusalem. 

mercredi 8 juillet 2015

Un peu d'étymologie

 Eglise de la nativité - Bethléem

Saviez vous qu'en hébreu le mot étable veut aussi dire cave? A l'époque pour éviter le froid et que l'on se fasse piller ses bêtes, on les faisaient descendre dans des sortes de grottes. Le gardien plaçait le bétail au fond; lui et sa famille vivaient devant pour récupérer la chaleur et protéger les bêtes.
Quand on parle de l'étable de Bethléem, il s'agit donc plus certainement d'une grotte que d'une bâtisse en bois comme on l'imagine aujourd'hui en occident. Intéressant non?

Karine.

mercredi 1 juillet 2015

Arrivée à Tantur





« Toutes les extrémités de la terre penseront à l'Eternel et se tourneront vers lui; Toutes les familles des nations se prosterneront devant ta face ». Ps. 22,27

Je suis Helena Vicario, étudiante espagnole à l’Institut Protestant de Théologie de Montpellier. J’écris ces quelques premières lignes depuis Tantur, le centre d’études œcuméniques proche de Jérusalem et de Bethléem. Je suis arrivée hier pour un programme d’un mois, grâce à la bourse de l’Association pour l’unité des chrétiens. Je suis très heureuse de pouvoir découvrir in situ des lieux qui ont longtemps résonné dans mon cœur lorsque je lisais les Ecritures : Jérusalem, Galilée, Jéricho, Bethleem… 

Je vous invite à suivre sur ce blog mon parcours, nos parcours, sur les pas de Celui qui donne sens à notre vie, qui a habité et traversé ces lieux, et qui nous appelle où que nous soyons.


Avant d’arriver à Tantur, je suis restée une semaine à Jérusalem, dans une auberge de jeunesse située dans la vieille ville. J’ai pu avoir un avant-gout de la complexité de cette terre qui est une mosaïque de cultures et de religions. 

On peut penser Jérusalem d’abord comme une ville divisée en quatre quartiers : juif, musulman, chrétien et arménien. On se rend portant compte dès les premiers jours que la réalité est encore plus complexe et que chaque quartier abrite des origines, des cultures, des univers différents. Ainsi, dans le quartier juif habitent des juifs d’origine aussi variée que l’Afrique du Nord, l’Europe de l’Est, l’Amérique du Sud… Il suffit de voir la variété des restaurants dans les rues pour comprendre que toutes les parties du monde s’y sont donné rendez-vous.

Cette complexité se retrouve dans le quartier chrétien, avec les différentes dénominations ecclésiales, et dans le quartier musulman aussi, où des musulmans de tous les pays venus en pèlerinage côtoient les habitants. Des prières en différentes langues, de différentes religions s’élèvent sans cesse à Jérusalem. On peut entendre le même jour se succéder le son des cloches, l’appel du muezzin et le son signalant le début ou la fin du sabbat…

Reste, gravée dans mon cœur, l’hospitalité de cette famille musulmane qui m’a invitée au repas du soir marquant la fin du jeune quotidien pratiqué pendant le Ramadan, la générosité de cette famille juive avec qui j’ai passé le shabbat, et partout l’écho d’un désir brûlant de paix.

Pour finir un poème, écrit à la suite de l’expérience inoubliable et désolante que constitue la traversée du mur de séparation par le check point, afin de se rendre à Bethléem.


Check Point

Parfois Seigneur il n’y a que ta Croix. Les mots sont de trop ou peut-être simplement trop lourds pour soulever la peine d’un peuple courbé. Parfois Seigneur il n’y a que toi sur le chemin du Golgotha, te vidant de toi-même pour abriter le monde. Parfois Seigneur dans ce peuple qui se presse de toutes parts comme un fleuve de vie que rien ne peut tarir, il y a ta présence qui encourage le pauvre et prend part au silence de ceux qu’on veut faire taire.