« Toutes les extrémités de la terre penseront à l'Eternel et se
tourneront vers lui; Toutes les familles des nations se prosterneront devant ta
face ». Ps. 22,27
Je suis Helena Vicario, étudiante espagnole à
l’Institut Protestant de Théologie de Montpellier. J’écris ces quelques
premières lignes depuis Tantur, le centre d’études œcuméniques proche de
Jérusalem et de Bethléem. Je suis arrivée hier pour un programme d’un mois,
grâce à la bourse de l’Association pour l’unité des chrétiens. Je suis très
heureuse de pouvoir découvrir in situ des lieux qui ont longtemps résonné dans
mon cœur lorsque je lisais les Ecritures : Jérusalem, Galilée, Jéricho,
Bethleem…
Je vous invite à suivre sur ce blog mon parcours,
nos parcours, sur les pas de Celui qui donne sens à notre vie, qui a habité et
traversé ces lieux, et qui nous appelle où
que nous soyons.
Avant d’arriver à Tantur, je suis restée une semaine à Jérusalem, dans une
auberge de jeunesse située dans la vieille ville. J’ai pu avoir un avant-gout de la complexité
de cette terre qui est une mosaïque de cultures et de religions.
On peut penser Jérusalem d’abord comme une ville divisée en quatre
quartiers : juif, musulman, chrétien et arménien. On se rend portant
compte dès les premiers jours que la réalité est encore plus complexe et que
chaque quartier abrite des origines, des cultures, des univers différents.
Ainsi, dans le quartier juif habitent des juifs d’origine aussi variée que
l’Afrique du Nord, l’Europe de l’Est, l’Amérique du Sud… Il suffit de voir la
variété des restaurants dans les rues pour comprendre que toutes les parties du
monde s’y sont donné rendez-vous.
Cette complexité se retrouve dans le quartier chrétien, avec les
différentes dénominations ecclésiales, et dans le quartier musulman aussi, où
des musulmans de tous les pays venus en pèlerinage côtoient les habitants. Des
prières en différentes langues, de différentes religions s’élèvent sans cesse à
Jérusalem. On peut entendre le même jour se succéder le son des cloches,
l’appel du muezzin et le son signalant le début ou la fin du sabbat…
Reste, gravée dans mon cœur, l’hospitalité de cette famille musulmane qui m’a
invitée au repas du soir marquant la fin du jeune quotidien pratiqué pendant le Ramadan, la générosité de cette famille juive avec qui j’ai passé le shabbat,
et partout l’écho d’un désir brûlant de paix.
Pour finir un poème, écrit à la suite de l’expérience inoubliable et
désolante que constitue la traversée du mur de séparation par le check point,
afin de se rendre à Bethléem.
Check Point
Parfois Seigneur il n’y a que ta Croix. Les mots sont de trop ou peut-être
simplement trop lourds pour soulever la peine d’un peuple courbé. Parfois
Seigneur il n’y a que toi sur le chemin du Golgotha, te vidant de toi-même pour
abriter le monde. Parfois Seigneur dans ce peuple qui se presse de toutes parts
comme un fleuve de vie que rien ne peut tarir, il y a ta présence qui encourage
le pauvre et prend part au silence de
ceux qu’on veut faire taire.
Merci Helena pour cet aperçu de tout ce que tu as pu vivre dans la semaine avant que le mois officiel ne commence. quelle belle générosité de la part de la famille juive et la famille musulmane de t'inviter à manger chez eux. Quel don de la relation de savoir accueillir un tel offre. Merci beaucoup pour ta prière écrite face à l'entrée de la ville qui s'appelle aussi Maison du pain. Que Celui né là bas vous nourisse tous pendant ce séjour à Tantur. Amitiés
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